Conférence en anglais par Amy Wells | Jeudi 13 mars 2025 | 18h30 | Auditorium de l’Institut franco-américain

Le craftivisme combine des pratiques artisanales socialement codées comme « féminines » – tricot, crochet, broderie, couture – et l’activisme. Ce mouvement existe aux États-Unis depuis la Révolution américaine mais a gagné en visibilité et en popularité ces dernières années. À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes et Women’s History Month, Amy Wells, Maîtresse de conférences à l’Université de Caen Basse-Normandie, abordera en anglais l’objectif, the point, des pratiques de craftivisme et comment nous pouvons mesurer leur portée féministe. Tout en offrant une approche créative et accessible, le craftivisme vise à sensibiliser le public sur des enjeux contemporains du mouvement féministe et à promouvoir l’égalité. En alliant création artistique et action sociale, le craftivisme cherche à inspirer le changement et à favoriser le dialogue. Ce mouvement s’est construit autour d’un art souvent marginalisé et sous-évalué, car interprété comme un travail domestique féminin hors du système capitaliste et sans valeur pécuniaire. Le travail significatif et créatif des femmes dans la sphère privée – habiller la famille, tricoter des couvertures, se servir du métier à tisser – ne recevait pas le même respect que les activités dominées par les hommes dans le domaine public. En se réappropriant le tricot, la couture et d’autres activités artisanales traditionnellement féminisées et associées à la sphère privée, les femmes contemporaines visent à se reconnecter avec ces formes d’art, à en légitimer l’importance et à s’exprimer dans un but militant à travers l’artisanat.

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